
Le comble, c’est d’avoir passé 5 semaines en Bretagne sans jamais avoir déplacé une seule fois mon chevalet vers la mer.
En effet, à aucun moment je n’ai porté mon attention vers l’océan tout proche. Lorsque je suis arrivé dans le Morbihan, j’ai été littéralement saisi par l’intensité de la nature. Je n’ai eu qu’une envie, celle de me plonger dans cet univers d’arbres et de campagne qui s’imposait partout sous mes yeux. En cherchant à me perdre parmi les nombreuses petites routes entre mer et rivières, j’ai découvert de beaux endroits nichés dans un écrin verdoyant. J’ai passé un certain nombre d’heures, voire de jours auprès d’une place herbeuse entourée d’arbres vénérables. De nombreuses peintures sont nées de cet endroit très inspirant. Ces arbres séculaires, châtaigniers et chênes, sont des personnages possédant chacun une véritable personnalité. Chaque corps massif, porte les marques de son âge. Branches biscornues ou brisées, plaies béantes ouvertes aux intempéries. Comme toujours en plein air, la modification de la lumière tout au long de la séance de peinture aura été la plus grosse difficulté à surmonter. S’adapter sans cesse, et même repeindre des zones entières dont l’ambiance et les couleurs ont changé en quelques dizaines de minutes, voilà l’historique secret de chaque peinture. J’ai rarement intégré des éléments architecturaux dans mes peintures. J’ai représenté cette fois, de manière plus ou moins discrète quelques pierres, quelques toits au-delà des éléments naturels. La peinture du dolmen en est la démonstration contraire puisque la pierre même devient le principal sujet. Ce monument aura eu le mérite de favoriser une sympathique rencontre avec le propriétaire de la maison située à proximité.





















