34 ans d’absence.

duos
34 ans, c’est le nombre d’années qui séparent ces deux autoportraits. Le premier, oublié quelque part dans ma cave date de 1981. Le second a été réalisé ce mois ci, en novembre 2015. Tant d’années qui ont été marquées par ce que j’appelle une absence. Absence, oubli de peinture due à une vie professionnelle boulonnée à la rentabilité, aliénée au rythmes frénétiques et convulsifs d’un monde un peu fou, incompatible avec le temps indécis et secret que réclame le silence de l’atelier. Aujourd’hui, c’est une “reprise du temps”, comme le fait l’arbitre lorsqu’il relance le chronomètre et les joueurs après un événement qui a altéré le “match”.
Le modèle a changé. Il a pris un coup de vieux et je pourrais même ne pas me reconnaître. Mais, plus que le modèle, c’est le style pictural qui a évolué. Moins de dureté, dans le coup de pinceau. Une touche plus ronde, moins carrée, plus nuancée et colorée. La couleur blafarde, pratiquement monochrome qui a envahi le portrait, fait place à une gamme chromatique plus chaude, plus ensoleillée. Comme si le temps avait adoucit et le sujet et la manière de l’exprimer.

9 réflexions sur « 34 ans d’absence. »

  1. mais oui, lorsque j’étais jeune, j’étais très sérieux, appliqué…maintenant, avec l’âge, je me lâche plus ;-))

  2. Curieusement, le récent a quelque chose de plus juvénile que celui de 81. C’est très étrange, comme s’il y avait plus de vie, de spontanéité.

  3. Je te connais depuis si longtemps .
    Même si on ne se voit pas très souvent , le moins qu’on puisse dire c’est que je pense que ton “coup de patte” n’a fait que se bonifier .
    En ce qui concerne ton aspect physique , j’avoue avoir un petit faible pour ton aspect “barbe de quelques jours ” !

  4. Oui Serge, ce que tu dis de toi est vrai. La virtuosité est le plus mauvais allié de l’artiste – un placage brillant pour se cacher, un voile discret sur ses tiraillements et ses émotions.
    Alors peins qui tu es
    Un perdreau (qui n’est plus de l’année)

  5. Si on dit non non rien à changer on mentirait, mais quelques cheveux en moins la barbe en plus, signe de 31 ans d’absence de rasage, non dans le fond les traits principaux sont toujours là, il y en a qui change beaucoup plus que celà, mais c’est l’ auteur qui peut le dire, en tout cas bravo l’ artiste

  6. j’aimerai te voir dans le même angle! tu serai plus surpris de voir qu’en fait tu n’a pas changé:même regarder même “distance ” que tu as corrigé par de la couleur infiniment plus conviviale…
    mais tu connais la suite .
    a bientôt ,
    andré

  7. L’ on te reconnait quand même plutôt bien, nous changeons tous, le temps nous transforme ….

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.